Financée en grande partie par le Centre national du Livre, cette opération a duré plus de deux ans et a concerné des documents provenant du département Droit, économie et politique, de la bibliothèque de l’Arsenal et de la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France.
Commencé à la fin de l’année 2009, ce chantier s’est achevé en juin 2012 et a permis à la Réserve des livres rares de numériser un peu plus de 2000 ouvrages de sa collection datant du XVè au XXè siècle. C’est la rareté qui a guidé le choix des ouvrages retenus. Le Recueil Trepperel par exemple, connu en très peu d’exemplaire, réuni les rarissimes éditions gothiques de l’ancien théâtre français ou encore les notes manuscrites de Mallarmé dans deux jeux d’épreuves de son poème Coup de dés. Les ouvrages jouant un rôle essentiel dans la tradition culturelle ont également fait partie de cette sélection très généraliste, sous la forme d’éditions originales d’œuvres littéraires majeure et de grands textes. Les documents ont été numérisés en couleur et en haute définition afin d’obtenir une image numérique de qualité supérieure.
Dans le but de satisfaire les attentes du public de Gallica, le choix s’est porté sur des ouvrages pouvant avoir un usage de recherche, un usage pédagogique ou un usage de curiosité. C’est dans cette perspective qu’une attention particulière a été accordée aux livres anciens en langues régionales et aux livres des arts de faire (cuisiner, jardiner, dessiner, chanter, se vêtir, rire). Parmi les ouvrages surprenant, l’Album primoavrilesque d’Alphonse Allais. Il y réunit des monochromes auxquels il donne des titres sarcastiques.
Un nouveau chantier de numérisation d’ « imprimés exceptionnels » a été lancé cet été. Il permettra de compléter l’offre actuelle avec des ouvrages de plus grand format et des publications de périodiques rares.
Sources : texte de Jean-Marc Chatelain, Réserve des livres rares sur le blog de Gallica