Récemment acquis par la Bibliothèque de France, ce manuscrit du XVIème siècle a fait l’objet d’une numérisation attentive dans les ateliers de la société Azentis installés dans les locaux de la Bnf.
Ce livre d’heure fait partie des acquisitions remarquables de l’année 2012. Il est accessible sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
Jeanne de France (1435-1482), fille du roi Charles VII reçut ce manuscrit enluminé sur vélin, d’une réalisation très raffinée, à l’occasion de son mariage avec le comte de Clermont, futur Jean II de Bourbon.
Ce petit volume (108 x 76 mm) se compose de 336 feuillets, avec 28 miniatures en pleine page illustrant les différents éléments du texte et 37 miniatures plus petites représentant les différents saints invoqués. L’ensemble du manuscrit est orné d’un ravissant décor de bordures. Un calendrier illustré, où sont figurés les travaux des mois et les signes du zodiaque, complète cet ouvrage. Les peintures et les bordures ont été réalisées par deux peintres renommés, le Maître de Guillaume Juovenel des Ursins et Jean Fouquet.
Ce manuscrit royal, déclaré Trésor national en juin 2011 par le ministre de la Culture et de la communication, est l’une des réalisations les plus exquises et les plus raffinées du règne de Charles VII. La qualité de l’exécution de cet ouvrage témoigne du rang royal de sa destinataire.
Connu des historiens de l’art uniquement d’après des reproductions en noir et blanc, ce manuscrit est demeuré en très bon état de conservation au sein de la collection privée de Victor-Prosper Martin Le Roy (1842-1918), important mécène et collectionneur de son époque.
Face à un document d’une telle valeur historique et esthétique, Azentis a mis en place un dispositif de numérisation répondant à la fois aux exigences de manipulation et offrant une qualité d’image tout aussi exceptionnelle que le document d’origine.
L’ouvrage de petite taille a été numérisé en très haute résolution (1200 dpi) pour que chaque détail soit le plus fin et net possible. Une attention particulière a été accordée à la bonne reproduction des parties rehaussées d’or.